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le 15.09.2017
Économie et emplois
Technopôle Lannion-Trégor,
l'innovation en Bretagne
Jeudi matin, trois cents salariés de Nokia mobilisés contre les suppressions de postes annoncées sont venus en cortège jusqu’à l’Agglo. Ils ont trouvé le soutien des élus de Lannion-Trégor Communauté et de la Ville, déterminés à se serrer les coudes pour défendre le site lannionnais.
L’annonce a été brutale et inattendue : 91 postes supprimés à Lannion, sur les 597 annoncés sur l’ensemble des sites français. « Inadmissible ! A Lannion, cela représente 30 % des effectifs de la fonction support qui comprend 300 salariés », s’insurgent les syndicats. Ces postes concernant les fonctions « support », correspondent aux métiers hors recherche et développement (vente, suivi d’installations, services, RH, etc.). Ils seraient délocalisés en Hongrie, Roumanie, en Inde…
Sitôt arrivés au siège de Lannion-Trégor Communauté, les manifestants Nokia ont été accueillis par André Coënt, 1er vice-président à LTC et Paul Le Bihan, vice-président et maire de Lannion. André Coënt a souligné : « C’est un véritable coup de frein à tout ce qui était engagé. On sera là pour vous soutenir dans votre combat. De notre côté, nous soutenons l’économie, nous avons racheté une partie du site de l’ex-Alcatel qui s’est restructuré, nous avons lancé des projets. Il ne faut pas faire n’importe quoi de l’autre côté. »
De son côté, Paul Le Bihan a rappelé que « les grands groupes lannionnais tels que Nokia et Orange permettent aux TPE et PME de se développer. Tout mauvais signe porte atteinte à l’ensemble, ces licenciements, c’est beaucoup, c’est trop ».
Au même moment aujourd’hui, Joël Le Jeune, président de LTC et Eric Bothorel, député, étaient reçus au ministère par le secrétaire d’Etat Benjamin Griveaux. Elus trégorrois et élus parisiens ainsi que les syndicats des sites de Lannion et de Paris-Saclay sont en effet allés réaffirmer les enjeux économiques de leurs territoires et leur soutien aux salariés de Nokia. Joël le Jeune rappelle : « Nokia est un pilier de l’économie lannionnaise. Sa dynamique ne doit pas être brisée et les promesses d’embauches en R&D doivent être tenues. Notre rôle est de sensibiliser l’Etat à ce que ce site perdure et qu’il se développe. Moi je défends un territoire, nous allons le faire auprès des pouvoirs publics».
Dans le cortège, ils en parlent
Philippe, salarié Nokia, arrivé en 1991. « Toutes les promesses faites ne sont pas tenues. Sur la cybersécurité, il n’y a qu’un embryon d’équipe ; sur le Bell Labs, on attendait 10 personnes, il n’y en a qu’une seule. »
Marie, arrivée en 1998, analyse : « Ils avaient dit qu’ils ne toucheraient pas aux fonctions support pendant deux ans, c’est ce qu’ils ont fait, mais maintenant c’est l’annonce des licenciements. Pour la R&D, l’échéance était de quatre ans sans rien toucher, deux ans ont passé, on se demande ce que cela sera dans deux ans… Je suis arrivée en 1998, il y avait 2000 salariés, aujourd’hui, nous sommes un peu plus de 700… »
Serge, retraité d’Alcatel, est solidaire. « Aujourd’hui, c’est le support, demain la R&D… »
André Coënt : « Les élus seront là pour relayer vos messages et votre lutte ».